Greg Houben

C'est en plein confinement et à l'aube de ses 40 printemps que Greg écrit ces chansons.
Elles sont teintées d'une tendre nostalgie corrosive, une peinture - selon Greg - d'une société sécuritaire et superficielle. Il Interroge les relations amoureuses, les choix et les bilans que l'on fait lorsque qu'on atteint le moyen âge, l'âge moyen, celui de la quarantaine.

Greg met en miroir ce moment d'isolement et de remises en question que suscite la quarantaine avec sa quarantaine. Il apparait que nombre de gens ont changé leur mode de vie, pris des virages ou en tous cas, se sont questionné...

Arrivé à quarante ans, on est forcé de bricoler. Parce que « y a toujours un petit truc qui tient pas et que l'on doit rafistoler » . Alors on bricole ses amours, on bricole son job, on bricole sa joie. On se demande si on doit rentrer dans les rangs ou si, comme le petit poisson, on doit « nager à contre courant, loin des eaux glacées du calcul égoïste » (le fish).

Dans ses chansons, Greg emprunte souvent ses « je » de fantaisie. Il joue par exemple au bourgeois sur-protégé dans sa villa 4 façades de banlieue (il ne nous arrivera rien), au papa fier de son ado hacker (le petit hacker), à l'homme objet désabusé (l'homme à tout faire), mais aussi à l'homme voulant sauver son couple à tous prix( rien nulle part). Dans le titre éponyme qui lui colle à la peau (la quarantaine), il campe l'homme qui bascule vers sa nouvelle vie, accompagné par le chagrin et la joie qu'engendre les choix, ceux que l'on peut faire à quarante ans (ou environ!).

C'est entre ses observations, ses expériences et ses doutes que Greg nous livre avec poésie et musicalité ce magnifique album sincère et touchant.